« Taste Korea ! 2022 » Au cœur de la culture bouddhique coréenne

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Du 2022-05-02 11:00:00 au 2022-09-16 19:00:00

Édition 2022 - Au cœur de la culture bouddhique coréenne. Dans le cadre de ce festival, le Centre Culturel et l’Office National du Tourisme Coréens proposent chaque année une série d’événements exceptionnels visant à faire découvrir les atouts touristiques et gastronomiques de la Corée.

Adresse : Centre Cuturel Coréen, 20 rue la Boétie, 75008 Paris
Comment y aller en métro ou en bus :

Tarif : gratuit
Réservation : non
Contact : info@coree-culture.org (Tél : 147208386) ( url : Information et réservation )

Tout d’abord, ce sera la gastronomie qui sera à l’honneur en mai avec le concours du Service culturel de l’ordre Jogye et du Cordon Bleu à Paris. L’un des événements phares de ce « Taste Korea ! 2022 » sera la tenue d’un stand au festival Taste of Paris : pendant toute la durée de ce grand rendez-vous, qui réunit à Paris le meilleur de la scène culinaire actuelle, des moines spécialistes venus de Corée proposeront aux visiteurs une passionnante introduction à la cuisine des temples. Ils se présenteront au public en compagnie de grands chefs du célèbre Cordon Bleu de Paris, qui se seront préalablement essayés à la cuisine des temples en réinterprétant des recettes bouddhiques résolument tournées vers le végétal et l’harmonie des saveurs – recettes à découvrir dans le dernier volet de cette brochure.

Outre la gastronomie, « Taste Korea ! 2022 » continuera de suivre le chemin des temples avec la très belle exposition « Yeondeunghoe, un festival bouddhique de couleurs illuminées », sur le thème de la fête coréenne des lanternes, autre temps fort du festival. Hommage rendu chaque année à Bouddha, cette célébration – inscrite depuis 2020 sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO – fait l’objet de grands défilés auxquels participent des milliers de personnes arborant à la main des lanternes en papier. En marge de cette éblouissante exposition, qui se déroulera de mai à septembre, quelques autres événements déployés autour des lanternes feront se conjuguer passé, présent et futur en permettant au public de s’essayer à de nouvelles expériences visuelles à la pointe des dernières technologies. Ainsi, projections immersives de mapping vidéo, défilé virtuel de lanternes et art numérique se chargeront d’apporter à la culture bouddhique coréenne une dimension inédite.

Par ailleurs, des retraites courtes au temple Kilsangsa de Torcy (77) donneront à nos amis français l’occasion d’expérimenter la vie monastique au sein d’un temple bouddhique coréen. Méditation silencieuse, prières et partage d’un repas végétarien composeront le programme de ces journées. D’autre part, des représentations de danses bouddhiques, exécutées lors de rituels par des moines bouddhistes selon des codes rigoureux, donneront à voir, à Paris mais aussi à Nantes dans le cadre du festival Printemps Coréen, un spectacle hautement spirituel combinant complexité et élégance. Des projections de films et une conférence sur le Jikji, premier livre au monde à avoir été imprimé à l’aide de caractères mobiles en métal (1377), donneront au public l’occasion de plonger au cœur du patrimoine bouddhique coréen. Enfin, plusieurs ateliers en appelleront à la créativité et à la dextérité des petits et des grands pour réaliser en groupe des objets ravissants faisant partie du quotidien de la vie monastique.

C’est donc une riche programmation – voir les pages qui suivent – que le Centre Culturel et l’Office National du Tourisme Coréens proposent cette année au public français, qui pourra ainsi découvrir de multiples facettes de la culture bouddhique coréenne.






Les événements à suivre…

Le bouddhisme coréen et la culture bouddhique

Fondé en Inde au Ve siècle av. J.-C., le bouddhisme et sa communauté monastique se sont progressivement répandus en Asie. Introduit en Corée à l’époque des Trois Royaumes après une implantation en Chine, le bouddhisme fut adopté comme religion d’État sous le règne du roi Beopheung de Silla (514-540 apr. J.-C.). Puis, il se perpétuera et connaîtra son âge d’or durant le royaume de Goryeo (918-1392). Enfin, durant la période Joseon (1392-1897), malgré une large vénération du confucianisme, le bouddhisme continuera néanmoins à imprégner le quotidien du peuple coréen.

De nos jours, et ce malgré la forte présence du protestantisme et du catholicisme – les chrétiens sont en Corée deux fois plus nombreux que les bouddhistes –, les temples se font les gardiens de la tradition spirituelle de la Corée. Véritables espaces culturels, ils enseignent, notamment à travers de courtes retraites (Temple stay, ou « séjour au temple » en français) et des ateliers ouverts à tous, les valeurs essentielles du bouddhisme ainsi que la méditation et la vie en harmonie avec la nature. Ainsi, de nombreux temps forts sont organisés tout au long de l’année pour les familles coréennes et membres d’associations.

La période du printemps est particulièrement riche en événements. Le plus important, l’anniversaire de la naissance du Bouddha Shakyamuni, est célébré le 8e jour du 4e mois lunaire et fait l’objet, à travers tout le pays, de nombreux défilés hauts en couleurs. À l’approche de cette date, une multitude de lanternes en papier traditionnel coloré, porteuses des souhaits de ceux qui les ont fabriquées, ornent toute la péninsule sud-coréenne au travers d’une célébration appelée Yeondeunghoe (ou « Fête des lanternes »).

La célébration de la naissance du Bouddha englobe également des danses effectuées par des moines et des nonnes, telles que la danse Bara chum, ou « Danse des cymbales », qui fait partie d’un rituel solennel mais non moins rythmé, donnant à voir l’élégance de la gestuelle des danseurs très empreinte de spiritualité.
La cuisine des temples, thématique importante du festival « Taste Korea ! 2022 », est également remise au goût du jour depuis quelques années. Le documentaire de Netflix Chef’s Table, avec son épisode consacré à la nonne-chef Jeong Kwan (saison 3), en est un des plus beaux exemples.

Souffrant autrefois d’une image surannée, le bouddhisme coréen, notamment par le biais des activités et événements promus et organisés par le Service culturel de l’ordre Jogye, connaît aujourd’hui un nouveau dynamisme. Ce souffle contemporain réussit à en faire une religion en phase avec la modernité, une pensée millénaire toujours bien ancrée dans le présent mais qui tutoie sans mal le futur et ses nouveaux horizons.

Ce sont toutes ces facettes que le programme « Taste Korea ! 2022 » présente au public français à travers un programme pluridisciplinaire à découvrir dans les pages qui suivent.



Sachal Eumsik, ou la culture culinaire des temples

La cuisine coréenne des temples bouddhiques a été conçue par des moines et des moniales il y a de cela plus de 1 700 ans. Végétarienne, elle change au rythme des saisons et regorge de merveilles qu’offre la nature, tout en bannissant la viande ainsi que cinq légumes au goût piquant et potentiellement perturbateurs de la méditation : ail, poireau, ciboulette, oignon sauvage et oignon.

C’est avec le principe selon lequel « on devient ce qu’on mange » que peut être abordé l’esprit de cette tradition culinaire. En effet, celle-ci se fait le véhicule de l’esprit et des valeurs spirituelles du bouddhisme, dont les clés sont la réalisation de la compassion, la recherche incessante de paix et d’harmonie, ainsi que l’éveil de l’âme.

Plus qu’un simple moyen de se nourrir, la cuisine bouddhique est le fruit d’une rencontre entre divers ingrédients végétaux et des modes de préparation créatifs, avec prédominance du soja et des légumes qui en font une cuisine riche en nutriments sains pour le corps et l’esprit (protéines, huiles végétales et acides gras insaturés pour l’un, vitamines, minéraux et fibres pour les autres). Suscitant au fil des années de plus en plus d’attention, les recettes des temples bouddhiques font beaucoup parler d’elles par les ingrédients mis en œuvre, qui renferment quantité de propriétés bénéfiques pour la santé, voire médicinales pour certains d’entre eux.

Cuisiner fait donc partie de l’enseignement spirituel, et c’est aussi une façon d’exprimer sa reconnaissante envers Bouddha, de remercier ceux qui ont préparé le repas, et de faire montre d’un profond respect envers l’environnement. La recherche d’une coexistence paisible entre la nature et les hommes fait d’ailleurs partie intégrante de la culture culinaire bouddhique. En outre, savoir apprécier l’importance de tous les êtres vivants étant l’un des grands principes du bouddhisme, cette pensée se reflète donc naturellement dans les plats préparés par les moines et moniales, faisant de chaque recette une quête d’harmonie.

Enfin, la culture culinaire des temples soulève des questions fondamentales sur lesquelles nous sommes de plus en plus amenés à nous pencher : la restauration rapide, la nourriture industrielle et ses nombreux composants artificiels peuvent-ils nous satisfaire et nous rendre heureux ? Nos modes de consommation modernes sont-ils réellement adaptés à notre corps, à notre esprit, en accord avec la nature ?

Non seulement savoureuse et saine mais aussi profondément empreinte de philosophie, la cuisine des temples bouddhiques a ainsi pour vocation de nous aider à retrouver un équilibre à la fois physique et psychique, une sorte de paix intérieure par l’assiette, et nous donne rendez-vous avec l’environnement, les saisons et leurs trésors gustatifs.

C’est cette culture culinaire unique que vous propose de découvrir cette année le festival « Taste Korea ! 2022 », par le biais de recettes à reproduire chez vous. Celles-ci sont disponibles en vidéo sur notre chaîne YouTube.
À vos fourneaux !

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